jeudi 15 février 2007

LE MASSACRE D’AL-AMIRIA A BAGDAD !

Il y a 16 ans :

LE MASSACRE D’AL-AMIRIA A BAGDAD !

QUI S’EN SOUVIENT ?

Le 13 février 1991, il y a tout juste 16 ans, une bombe anti-bunker, « à l’intelligence moyenne, qui tue et enterre en même temps », selon l’expression du tunisien Omar Khayyam, a fait plus de 400 victimes civiles dans l’abri d’Al-Amiria à Bagdad.

Qui s’en souvient ?

Le moteur de recherche Google, le plus performant d’entre tous, ne reconnaît même pas le nom d’Al-Amiria et suggère aux curieux d’essayer avec l’orthographe « al hamra » à Bagdad et c’est à peine qu’il évoque ce massacre à deux ou trois reprises dans des textes récents. Il est vrai que depuis le massacre d’Al Amiria, des millions d’irakiens, enfants, femmes et vieillards, civils et combattants, ont trouvé la mort sous des bombes plus intelligentes, à fragmentation, à l’uranium appauvri, au napalm et au phosphore, ou d’une façon moins brutale et plus lente, par la malnutrition, la faim ou le cancer occasionné par l’uranium appauvri qui pollue l’eau, le sol et l’atmosphère pour des générations. En juin 1995, Le Monde diplomatique a publié un article indiquant que l'Institut pour la science et la sécurité internationale de Washington avait estimé à 300 tonnes le poids total de l'uranium contenu dans les obus tirés en Iraq.

Les irakiens meurent de plus en plus aussi par le nouveau cancer des luttes interconfessionnelles, avec leur lot quotidien de voitures piégées, de massacres perpétrés par les escadrons de la mort et des assassinats ciblés…. ! Qu’est-ce donc que 400 morts dans un pays qui a enterré près de trois millions de ses enfants en 16 ans et où les vivants se sentent déjà en sursis?

Il est tout de même utile de rappeler les faits tels que relatés dans ce papier, traduit de l’arabe, de l’irakien Mohamed Bessam Youssef.

A.Manai

Origine :http://www.iraqirabita.org/index3.php?do=article&id=7474/

« Il y a 16 ans, le mardi 13 février 1991 à 4 heures 30, avec les premières lueurs de l’aurore, deux violentes explosions se firent entendre à l’intérieur de l’abri al-amiria à Bagdad, faisant 408 morts, des enfants, des femmes et des vieillards, victimes d’un bombardement prémédité et bien calculé de l’aviation de la superpuissance américaine. Tous les martyrs étaient des civils. Ils avaient fui les bombardements sauvages de leurs quartiers, des ponts, des routes et des voitures en circulation, par l’armée du pays qui se gargarise de défendre les droits de l’homme, de protéger les civils innocents et de respecter les lois de la guerre et de la paix, pour se réfugier dans cet abri supposé à l’épreuve des bombes.

Tous ont péri par traîtrise : 260 femmes, 52 bébés dont le plus jeune avait à peine 7 jours et 90 enfants et vieillards entre 3 ans (le cas de l’enfant Ahmed Alamr), et 93 ans (le cas de Dhoul Fikar). On ne retrouva que 314 cadavres, passablement reconnaissables et des lambeaux de chair, des flaques de sang des 94 autres victimes.

L’abri d’Al Amiria était conçu pour protéger les fugitifs, enfants et femmes notamment, des armes non conventionnelles, chimiques, bactériologiques et des radiations nucléaires. Ses murs, en béton armé, avaient une épaisseur de 1,50 m et sa porte principale, en acier, pesait 5 tonnes. Il était censé protéger aussi contre les effets de la terreur des bombes et des bruits assourdissants de la guerre, si bien, qu’après le bombardement, l’abri a rendu inaudible les cris et les plaintes des suppliciés. Le massacre fut à la mesure de la sauvagerie des agresseurs américains » !

« Le 13 février 1991, à l’heure où le Muezzin appelait à la prière de l’aurore à Bagdad et où « le monde libre », c’est ainsi qu’il s’est autoproclamé, dormait d’un sommeil paisible, bercé par la certitude de la victoire du loup sur l’agneau, des centaines d’enfants et de femmes agonisaient et mouraient par suffocation ou par le feu, sans même pouvoir faire entendre leurs cris et leur douleur. Des familles entières furent ainsi décimées, des familles irakiennes bien sûr, mais aussi des syriennes et des palestiniennes. L’abri Al Amiria était un modèle réduit de ce qu’était Bagdad à l’époque, une ville ouverte à tous les arabes et où chacun avait les mêmes droits et les mêmes devoirs. C’est ainsi que Oummou Aymen, la syrienne, y trouva la mort avec 9 de ses enfants et petits enfants, à côté de Adiba, la palestinienne et les siens et toute la descendance de Oummou Ghaïdâa, l’irakienne et tant d’autres.

Cette dernière raconte : « j’ai perdu dans l’abri Al Amiria mes 9 enfants, garçons et filles. Je croyais qu’en les y amenant, ils seraient à l’abri des bombardements sauvages des américains. Depuis, j’ai perdu jusqu’au souvenir de mon nom, lui aussi a trouvé le martyr. Depuis, on m’appelle la mère de Ghaïdâa, la martyre. C’était ma fille aînée, âgée de moins de 13 ans. Le jour du massacre, on m’avait déconseillé d’y aller parce qu’il n’y avait rien à reconnaître. Mais je suis passée outre leurs conseils, leur rétorquant que j’étais une mère et que si je n’arrivais pas à distinguer leurs traits, j’arriverai quand même à les sentir. Ce sont mes enfants, une part de moi-même, mon cœur …je les reconnaîtrais sûrement !

Une autre mère irakienne raconte: « j’ai cherché vainement ma fille et puis soudain, j’ai aperçu son oreiller calciné. Je n’ai rien trouvé d’autre d’elle. J’avais espéré trouver d’elle une chaussure, un cahier ou même un lambeau de chair, n’importe quoi, qui me renvoie son odeur. Elle s’était simplement volatilisée ».

Une troisième mère raconte : « je cherchais mon enfant comme une folle. Mon fils n’était ni officier, ni conducteur de char, ni combattant. Il n’était même pas sur un site militaire ou au front. Il était dans un abri…à Al Amiria !

Abdel Krim Abdallah qui était dans les équipes de secours, raconte: « au troisième jour après le massacre et alors que nous étions en train d’enlever les débris et de nettoyer les murs du sang, des lambeaux de chair et d’organes humains (des yeux, des oreilles …) qui collaient, nous avons trouvé le cadavre calciné d’une femme auquel collait celui de son nourrisson, lui aussi calciné, surpris par la mort alors qu’il tétait le sein de sa mère » !

« Qu’aurai-je à ajouter, sinon que, si les arabes et les musulmans n’avaient pas gardé le silence sur ce massacre, perpétré il y a 16 ans, les américains n’auraient jamais eu l’audace d’essayer de transformer tout l’Irak, aujourd’hui, en une sorte d’abri Al Amiria et leurs agents et milices criminelles n’auraient jamais tenté de se déchaîner sur Bagdad et l’ensemble de l’Irak, avec toute la barbarie qui est la leur ».

Mohamed Bessam Youssef

mercredi 14 février 2007

Le CRIME ET LE CRIMINEL DE MAHMOUDYA

Des soldats usaméricains ont planifié durant une semaine le viol d'une jeune fille iraquienne de 16 ans, Abir Al Janabi, son assassinat et celui de sa famille.

Témoignage d'un voisin

Le crime et le criminel de Mahmoudiya


NDLR Quibla : Steven Green,le garçon de la photo, 21 ans, ancien soldat de l'infanterie usaméricaine réformé pour "troubles de la personnalité", a été inculpé le 3 juillet pour viol et meurtres par un tribunal de Louisville (Kentucky). Le 5 juillet, il a plaidé non coupable. Il risque la peine capitale et la réclusion à perpétuité. Deux autres soldats usaméricains ont été inculpés le 25 juin d'homicide et de voie de fait sur des civils iraquiens près d'un camp militaire à Ramadi (110 km à l'ouest de Bagdad), et quatre soldats ont été inculpés fin juin pour le meurtre avec préméditation de trois prisonniers iraquiens. Mais le crime dont s'est rendu coupable Steven Green avec ses camarades de combat surpasse en atrocité tous les crimes de guerre commis par l'armée usaméricaine depuis trois ans et demi en Iraq et s'inscrit bien dans la "glorieuse tradition" de la 101ème Division aéroportée basée à Fort Campbell (Kentucky), qui s'était illustrée par des crimes sanglants tout au long de la guerre du Vietnam. Voici le récit de ce crime.

Trois mois après les faits, un nouveau crime perpétré par des soldats usaméricains en Iraq a été révélé au grand jour. Des soldats ont violé une jeune fille iraquienne avant de l'assassiner avec trois membres de sa famille, dont un enfant, dans une zone située à 9 Km au nord de Mahmoudiya (sud de Bagdad).

Les premières investigations de l'armée usaméricaine ont révélé la barbarie du crime, perpétré au mois de mars dernier, avec préméditation, puisque préparé durant une semaine, ce qui expose les auteurs à la peine de mort, selon un officier usaméricain.

L'agence Associated Press a indiqué le samedi 1er juillet 2006, sur la foi des déclarations d'un responsable usaméricain proche de l'enquête « que les soldats s'étaient introduits dans la maison d'une famille arabe sunnite, avaient séparé la femme de trois membres masculins de la famille, l'ont violée puis brûlée vive à l'aide d'un liquide inflammable en vue de camoufler le crime, puis tué les autres membres de la famille ».

Le responsable, qui a réclamé l'anonymat, a indiqué aussi que les soldats ont étudié les victimes durant une semaine et qu'ils avaient prémédité leur forfait ». Un autre haut responsable militaire usaméricain, qui lui aussi a réclamé l'anonymat, a révélé que l'une des victimes était un enfant et que l'affaire a été éventée au cours d'une séance de discussion de routine, indiquant qu'un soldat avait reconnu son rôle dans les faits et qu'il a été appréhendé.

Un crime d'opportunité

Le même responsable reconnaît que le crime semble être le fruit d'une « certaine opportunité », puisque les soldats impliqués n'ont pas subi l'attaque d'éléments armés, mais avaient tout simplement remarqué la femme, qu'ils ont ensuite violé et assassiné, au cours de leurs précédentes patrouilles.

Un soldat non impliqué dans l'affaire a apporté son témoignage : il avait aperçu ses compagnons lors de la préparation de leur forfait, puis une fois celui-ci commis, remarqué leurs habits ensanglantés.

Des responsables usaméricains ont reconnu qu'ils étaient au courant des assassinats des membres de la famille, mais croyaient que c'était le fait des violences interconfessionnelles.

Les premières soupçons se sont orientés vers deux soldats du 502ème régiment d'infanterie de la 101e division aéroportée, aperçus le 12 mars avec du sang sur leur tenue après le crime, attribué à l'époque à des hommes armés de la région. Mais un officier de police de Mahmoudiya, le capitaine Ihsane Abderrahmane, a indiqué qu'il avait reçu le lendemain du crime, le 13 mars, un rapport accusant les soldats usaméricains de l'assassinat de la famille iraquienne dans la zone de Khassir Abiad, proche de Mahmoudiya.

Le porte-parole des forces usaméricaines a déclaré pour sa part dans un bref communiqué diffusé le vendredi 30 juin, que le général James Thorman, le plus haut gradé militaire usaméricain dans la région de Bagdad, a demandé à la direction des enquêtes criminelles de l'armée d'entreprendre une enquête systématique, un jour après les révélations faites par deux soldats.

La peine capitale

À propos de la peine encourue par les auteurs des faits, au cas où ils seraient confondus, l'agence AP dit que les soldats risquent la peine de mort selon le code pénal militaire usaméricain.

Les responsables militaires usaméricains déclarent que les 4 soldats impliqués dans cette affaire ont été désarmés et mis aux arrêts dans une base militaire proche de Mahmoudiya

L'armée usaméricaine a déclaré que les soldats impliqués dans ce crime, appartiennent à la 502ème Division d'Infanterie à laquelle appartenaient les deux soldats faits prisonniers (par la Résistance, NDT) et dont les corps avaient été retrouvés le 19 juin, trois jours après leur capture. Les deux corps portaient les traces de supplices et l'un d'eux avait la tête coupée.
Il semblerait, selon les militaires usaméricains, que cette situation avait fait naître un sentiment de culpabilité chez l'un des soldats de cette division, ce qui l'a poussé à révéler ce crime le 22 juin dernier.

Cette affaire est la plus grave que connaissent les soldats usaméricains après celle qui a conduit 14 d'entre eux, la semaine dernière, à être accusés de meurtres de civils iraquiens. De nombreuses autres affaires du même genre font l'objet d'enquêtes, tels que le meurtre de 24 civils à Haditha le 19 novembre 2005, en représailles à la mort d'un soldat dans l'explosion d'un engin, le meurtre avec préméditation de trois détenus dans la province de Salaheddine, l'assassinat d'un soldat iraquien au cours de son interrogatoire à Al Kaïm..

Sur le plan politique, la députée iraquienne Safia Chebli, apparentée au groupe de Iyad Allaoui, a réclamé le 4 juin le questionnement du premier ministre Anouar Malki sur l'affaire du viol de la jeune Abir, ainsi qu'une enquête iraquienne indépendante. Le ministre de la justice quant à lui, a demandé l'intervention du Conseil de sécurité pour lever l'immunité des troupes usaméricaines, estimant que c'est l'impunité dont profitent leurs soldats face à la justice iraquienne qui les encourage à commettre de tels crimes.

En voyage au Koweit, le Premier ministre a déclaré pour sa part qu'il allait engager une enquête indépendante sur cette affaire.

Le témoignage accablant d'un voisin de la famille martyre

Le viol de nobles femmes iraquiennes par la soldatesque usaméricaine, est devenu monnaie courante dans la prison de Abou Ghraïb mais aussi dans la grande prison qu'est devenu aujourd'hui l'Iraq.

Le crime que nous relatons ici a dépassé par son horreur, son ignominie et sa barbarie tout ce qu'on peut imaginer en la matière.

Le correspondant de Mafkarat Al Islam dans la région de Mahmoudiya, ville sunnite au sud de Bagdad, a rapporté qu'une force usaméricaine, composée de 10 à 15 soldats, a pénétré dans la maison de Kacem Hamza Rachid Al Janabi. Ce dernier est né en 1970, travaille comme gardien au dépôt de pommes de terre appartenant à l'État et y réside avec son épouse et ses quatre enfants : les deux filles, Abir (la brise), née en 1991, et Hédil, née en 1999 et les deux garçons : Mohamed (1998) et Ahmed (1996).

Les soldats usaméricains commencèrent par arrêter le mari Kacem, son épouse, Fakhria Taha Mohsen et leurs deux filles Abir et Hédil, les deux garçons étant encore à l'école. Il était 14 heures. Ils conduisirent les parents et la petite Hédil dans une même pièce et les exécutèrent à bout portant. Le père a reçu 4 balles dans la tête, la mère 5 balles dans le ventre et le bas-ventre et Hédil a été atteinte à la tête et à l'épaule. Puis ils conduisent Abir dans la pièce voisine, la déshabillent dans un coin et la violent à 10, à tour de rôle. Dès qu'ils accomplissent leur forfait, ils la frappent avec un objet tranchant sur la tête, selon le rapport d'autopsie, puis mettent un coussin sur son visage pour l'étouffer et y mettent le feu.

Le voisin de la famille martyre ajoute : « Une heure après les coups de feu, j'ai aperçu de la fumée qui s'échappait de la maison et j'ai vu les soldats partir précipitamment pour encercler la zone avec des éléments de la Garde nationale fantoche. Ils nous informent que des terroristes d'Al Qaïda se sont introduits dans la maison et ont tué toute la famille. Ils nous empêchent de pénétrer dans la maison. J'ai informé l'un des gardes que j'étais un voisin et qu'il me fallait voir les membres de la famille pour informer El Hadj Aboul Kacem le patriarche, du sort de son fils et de sa famille. C'est ainsi que l'on me laissa pénétrer à la maison.

En rentrant, j'ai trouvé le père, sa femme et leur fille Hédil, sans vie, baignant dans leur sang, sans aucune réaction quand j'ai touché les corps. Le sang continuait à couler et sortait de la pièce. Puis je suis rentré dans la deuxième pièce où se trouvait Abir. Le feu continuait à se dégager de ses cheveux, de sa bouche et de sa poitrine. Elle était dans un état indescriptible : ses habits étaient retroussés vers le haut et son soutien-gorge déchiré. Le sang continuait à couler d'entre ses jambes bien qu'elle fût morte depuis plus d'un quart d'heure et malgré le feu dans la pièce. J'ai compris qu'ils l'avaient violée : elle était couchée sur le visage, son arrière-train soulevé, les pieds et les mains liés. Je n'ai pu me retenir et j'ai pleuré. J'ai vite éteint le feu qui avait consumé une partie de sa tête, son visage, ses seins et ses cheveux et je l'ai couverte d'un bout de drap. J'ai réfléchi un peu à la situation et je me suis dit que si je parlais et protestais, ils allaient m'arrêter. J'ai donc gardé le silence et je suis sorti de la maison sans rien dire pour pouvoir témoigner en temps utile.

Au bout de trois heures les soldats d'occupation ont encerclé la maison et ont répandu la rumeur que la famille avait été assassinée par des terroristes parce qu'elle était chiite. Personne n'a évidemment cru à ce bobard parce que tout le monde se connaît et que la famille était bien connue de tous comme une famille des meilleurs sunnites. Face à cette situation, les forces d'occupation ont procédé juste après la prière du Maghreb au transfert des quatre corps des victimes à la base militaire usaméricaine, puis le lendemain à l'hôpital de Mahmoudiya, en donnant à son administration leur première version des faits. Le même jour, en compagnie des proches de la famille, nous avons pris les corps des suppliciés à l'hôpital et avions procédé à leur inhumation par la grâce d'Allah. »

Briser le silence

Le témoin ajoute : « Nous avons décidé de ne pas nous taire et avons demandé aux moujahidine de la région de réagir en urgence. C'est ainsi qu'ils ont monté une trentaine d'opérations contre les forces d'occupation en deux jours, faisant plus de quarante morts parmi les soldats usaméricains. Mais cela ne suffisait pas à nous calmer et nous nous sommes adressés aux médias, en commençant par la chaîne Al Arabiya, qui est puissante en Iraq. Personne ne nous a cru, estimant qu'ils tiraient leurs informations des communiqués officiels usaméricains et ne pouvaient s'engager dans une affaire qui les dépasse. C'est le correspondant officiel de Al Arabiya en Iraq, Ahmed Assalah en personne qui nous l'a dit. Nous nous sommes adressés à des journaux de Bagdad qui nous ont éconduits, parce que nous étions sunnites comme les victimes innocentes de ce drame. Les combattants nous ont conseillé la patience en nous promettant que le sang et l'honneur de Abir et de sa famille seraient vengés comme ils le méritaient. »

Craintes fondées

Le voisin continue son récit : « Le 9 mars 2006, la mère d'Abir est venue me demander si je pouvais héberger sa fille avec les miennes parce qu'elle craignait pour elle. Cela ne m'a pas étonné et j'ai évidemment accepté.

Les soldats de l'occupation, disait-elle, lui jetaient des mauvais regards quand elle sortait pour conduire les vaches au pré et qu'elle passait par un contrôle usaméricain situé à 15 mètres de la maison paternelle. Mais dans mon for intérieur, j'ai pensé que les craintes de la mère étaient mal fondées, la fille étant chétive et avait à peine 16 ans. Je n'ai jamais pensé que les criminels exécuteraient leur crime en pleine journée. ».

Le témoin ajoute : « Les forces d'occupation sont venues vendredi dernier - un jour avant que le correspondant de Mafkarat Al Islam se rende sur les lieux du crime - et ont ordonné aux habitants d'exhumer le corps d'Abir pour des analyses. Ils m'ont demandé aussi de rester à leur disposition en tant que témoin, ce que je ferai et je suis prêt à aller n'importe où pour faire éclater la vérité.

Rappelons que Mafkarat Al Islam a été la première agence d'information à révéler ce nouveau crime des forces d'occupation.



Traduit de l’arabe par Ahmed Manaï

Sources : aljazeera.net, islamonline.net et Mafkarat Al Islam (Islam Mémo).

ذكرى مجزرة ملجأ العامرية

ذكرى مجزرة ملجأ العامرية : ستبقى المجزرة شاهداً حياً على همجية العدوان الأميركي في العراق - شواهد من الحدث -

2007-02-13 :بقلم : الدكتور محمد بسام يوسف

بسم الله الرحمن الرحيم


في مثل هذا اليوم، قبل ستة عشر عاماً، عند الساعة الرابعة والنصف بعد منتصف الليل، ولدى بزوغ أول خيوط فجر يوم الثلاثاء بتاريخ 13 من شباط عام 1991م.. دوّى انفجاران شديدان داخل ملجأ حيّ العامرية في بغداد، ليسقط على إثره أربع مئةٍ وثمانية، من النساء والأطفال والطاعنين في السنّ، شهداء القصف المتعمَّد لسلاح الجو الأميركي، وضحايا القتل العَمْد الذي ارتكبه أقوى جيشٍ في العالَم، بحق العُزَّل الذين فرّوا من القصف العدوانيّ للجسور والبيوت الآمنة والطرق والسيارات العابرة.. ليأووا إلى ذلك الملجأ الحصين، ظانّين أنّ جيش الدولة التي تتشدّق باحترام حقوق الإنسان، وحماية الأرواح البريئة، والالتزام بقوانين الحرب والسلم.. أنه لن ينتهك شرفَ الرجال والدول المحترمة وكلَّ المعاني الإنسانية وقِيَمها!..

كلهم استُشهِدوا غدراً: مئتان وإحدى وستون امرأة، واثنان وخمسون طفلاً رضيعاً أصغرهم عمره لا يتجاوز السبعة أيام، وخمسة وتسعون من الأطفال والطاعنين في السنّ، تتراوح أعمارهم ما بين ثلاث سنواتٍ (الطفل أحمد العمر) وثلاثٍ وتسعين سنة (العجوز ذو الفقار).. ولم يُعثَر منهم إلا على ثلاث مئةٍ وأربع عشرة جثةً غير واضحة المعالِم، فيما تحوّل الباقون (أي 94) إلى أشلاء ودماء!..
كان ملجأ العامرية قد صُمِّمَ ليحمي الأطفال والنساء من الخوف وأهوال الحروب، وليحجبَ أصوات الانفجارات خارج المبنى عن الأطفال كي لا يفزعوا، لكنّ وحوش أميركة جعلوا الملجأ، بتصميمه العازل، حائلاً أمام سماع استغاثات أولئك الأطفال داخله.. وأمام وصول صراخهم وبكائهم واستنجادهم إلى أصحاب الضمائر الحية.. فكانت المجزرة شاهداً حياً على أبشع أساليب القتل العَمْد التي مارسها جيش العدوان الهمجيّ الأميركيّ!..

عند أذان الفجر ليوم الثالث عشر من شباط عام 1991م، كان العالَم الحُرّ، (هكذا يسمي نفسه)، نائماً قرير العين، مطمئناً إلى حتمبة انتصار الوحش على الحَمَل.. بينما كان المئات من أطفال بغداد ونسائها، المقصوفين في ملجأ العامرية.. يستغيثون ويستنجدون ويموتون، اختناقاً وقتلاً ونزفاً.. وكمداً وفزعاً واحتراقاً.. لتقضي أسرٌ نَحْبَهَا بكل أفرادها، ولتتمّ إبادة عائلاتٍ بأكملها.. ولتمتزج الدماء: الدم العراقيّ.. بالدم السوريّ.. بالدم الفلسطينيّ.. فمن كل هؤلاء، كان يلوذ الذين لجأوا إلى ملجأ العامرية به.. فقد كان الملجأ صورةً مصغَّرةً عن بغداد التي كانت تفتح ذراعيها لكل العرب، لهم ما لها، وعليهم ما عليها.. وهكذا، استشهدت (أم أيمن) السورية مع تسعةٍ من أبنائها وبناتها وأحفادها وحفيداتها.. جنباً إلى جنب، مع أهل (أديبة) الفلسطينية، ومع أفراد عائلة (أم غيداء) العراقية وغيرهم من العراقيين والعراقيات!..

تقول السيدة (أم غيداء): (لقد فقدتُ في ملجأ العامرية كل أبنائي وبناتي التسعة، كنتُ أظن أن نقلهم إلى الملجأ سيحميهم من القصف الأميركي الوحشي.. ومن وقتها لم أعد أتذكّر اسمي الحقيقيّ، فقد استُشهِد اسمي معهم.. ويلقبونني الآن بأم الشهيدة غيداء: طفلتي الكبرى التي لم تكن تتجاوز الثالثة عشرة).. وتتابع السيدة أم غيداء: (قالوا لي صباح يوم ارتكاب المجزرة: لا تذهبي لتفقّدهم، فلن تتعرّفي عليهم!.. فقلتُ لهم: بل سأذهب، فأنا أمّ.. أنا أمّهم، فإن لم أتمكّن من تمييز ملامحهم.. فسأحسّ بهم حتماً.. إنهم جزء مني ومن قلبي وكبدي.. سأحسّ بهم.. سأتعرّف عليهم بالتأكيد)!..

وتقول سيدة عراقية ثانية: (بحثتُ عن طفلتي فلم أجدها، ومن بعيد، وقعت عيني على وسادتها.. اتجهتُ نحو الوسادة المحترقة فلم أعثر عليها.. تَمَنَّيْتُ لو أعثر على أي شيءٍ يحمل رائحتها، كحذائها أو دفاترها أو أي قطعةٍ من ملابسها.. لقد اختفت.. لم أجدها.. ولم أعثر حتى على أي قطعةٍ من أشلائها)!..
وتقول سيدة عراقية ثالثة: (كنتُ أبحث عن طفلي كالمجنونة.. دون جدوى.. ولم يكن طفلي ضابطاً، ولا قائد دبابة، ولا عسكرياً مقاتلاً، كما لم يكن في موقعٍ عسكريٍ على جبهات القتال.. فقد كان في ملجأ.. كان في ملجأ العامرية)!..

ويقول السيد عبد الكريم عبد الله: (كنتُ أحد أفراد فِرَق الإنقاذ.. وفي اليوم الثالث لعمليات الإنقاذ، كنا نحاول رفع الأنقاض، وتنظيف الجدران التي كانت تلتصق عليها الأشلاء والدماء والعيون والآذان.. في ذلك اليوم عثرنا على جثة امرأة، وعلى جثة رضيعها الذي احترق وهو على صدرها يرضع من ثدييها)!..

أما نحن فنقول: لو لم يسكت العرب والمسلمون على تلك المجزرة التي اقتُرِفَت قبل ستة عشر عاماً.. لم تكن أميركة لتتجرّأ اليوم على تحويل العراق كله إلى ما يشبه ملجأ العامرية، ولم يكن عملاء أميركة وأذنابها وميليشياتهم الإجرامية.. ليتجرّأوا على استباحة بغداد والعراق، بكل هذه الهمجية والوحشية التي نشهدها هذه الأيام!..
بقي أن نعلم، بأنّ ملجأ العامرية كان مصمَّماً بحيث يقاوم الأسلحة غير التقليدية، ويقاوم الأسلحة الكيميائية والجرثومية والإشعاعات الذرية.. وأنّ جدرانه الكونكريتية المسلَّحة بالحديد كانت بسماكة مترٍ ونصف المتر.. وأنّ بابه الرئيسيّ كان يزن أكثر من خمسة آلاف كيلو غرامٍ من الحديد.. فهنيئاً للوحش الأميركي، الذي استطاع أن يحققَ إنجازاً عسكرياً فريداً، بالتغلّب على كل هذه العقبات.. ليقتلَ مئات الأطفال الآمنين والنساء الآمنات، في حيٍ آمنٍ من الأحياء السكنية لبغداد، باستخدام طائرة (الشبح) التي لا تكشفها الرادارات، ولا الحواسّ الخمس لنساء العراق وأطفاله!..

الثلاثاء في 13 من شباط 2007م

http://www.iraqirabita.org/index3.php?do=article&id=7474/

mardi 13 février 2007

Les drames du nettoyage confessionnel: Sana raconte

12/01/2007

Le nettoyage confessionnel n’épargne plus personne en Irak et touche de plus en plus les couples mixtes, chiites sunnites, comme en témoigne le drame vécu par Sana, cette jeune femme chiite (18 ans, mère de deux filles, Sarra 16 mois et Amira 4 mois), mariée à un sunnite.

Tout en attendant son tour pour se faire livrer l’aide alimentaire du croissant rouge, Sana, les larmes aux yeux, raconte l’assassinat de son mari Firas (26 ans) par des éléments armés à Bagdad.

« Après l’assassinat de mon beau frère Mohamed, jumeau de mon mari, nous avons été forcés de quitter notre demeure au sud de Bagdad pour partir à Samarra (125km au nord). J’étais enceinte de 8 mois de ma dernière fille Amira. Au bout d’un mois, ma belle mère a décidé de revenir à la maison familiale, avec sa fille Khansaâ et sa cousine, pour y chercher des affaires, convaincues qu’on ne peut s’attaquer à des femmes. Mais elles furent toutes assassinées devant le portail de la maison, sans que personne ne puisse leur venir en aide, de peur de subir le même sort. Des proches ont réussi à sortir leurs corps de la morgue au bout de 20 jours et à les ramener à Samarra en passant par le gouvernorat de Dyala.

Au début du mois de décembre, mon mari décida d’aller à Bagdad pour retirer un peu d’argent qu’il avait dans une banque. Avant d’y arriver, nous avons eu une panne d’essence et mon mari a dû nous laisser sur la route pour aller chercher un peu d’essence.

Nous avons attendu longtemps, ma fille et moi, et au bout d’un certain temps j’ai pris peur. Je me suis approchée d’un agent de police qui nous a accompagnées à la station des taxis de Samarra afin d’alerter la famille de mon beau père sur la disparition de mon mari.

J’ai décidé alors d’aller chez mon père qui avait divorcé de ma mère et s’était remarié, de même que ma mère d’ailleurs. Celle-ci refusa de me recevoir. Mon père m’accompagna dans mes recherches de mon mari durant près de 40 jours. Nous avons fait le tour des morgues de Bagdad et demandé à voir les photos des morts et c’est ainsi que j’ai pu reconnaître mon mari. Son visage portait des traces de torture et un numéro d’identification. Le fonctionnaire de la

morgue m’a informé que mon mari a été enterré à Kerbela, une semaine après son enlèvement et personne ne peut l’en ramener auprès des siens. Il paraît qu’il y a près de 2000 victimes anonymes qui ont été enterrées au cimetière de Oued Aljadid à Kerbela (110 km au sud de Bagdad) après avoir passé plus d’un mois dans les morgues de l’institut médico –légal à Bagdad.

Et Sana d’ajouter : « je suis partie avec ma fille chez mon beau père à Samarra, mais ce dernier me rendît responsable de la mort de mon mari et refusa de nous recevoir, ce qui m’obligea à chercher refuge auprès du Croissant rouge qui nous assure le pain et le toit. Depuis, nous avons reçu des menaces de la part de groupes armés nous enjoignant de quitter la ville. Heureusement des gens de bien ont intercédé en ma faveur. J’ai grande envie d’élever mes filles là où leur père était né et avait vécu.

Imène, la directrice du bureau du croissant rouge à Samarra ajoute que depuis l’explosion de la coupole des deux imams, le 22 février 2006, elle avait inscrit près de deux mille familles, rien qu’à Samarra. Pour sa part, le ministre des réfugiés, Abdessamad Sultan, a déclaré il y a six mois que « le nombre de familles contraintes à l’exode par suite des violences interconfessionnelles, avait atteint 51.000, soit 300.000 personnes, pour la plupart vers les gouvernorats du sud. Des spécialistes estiment pour leur part que ce chiffre avait doublé, au cours des 6 derniers mois et depuis la déclaration du ministre.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, a par ailleurs alerté l’opinion internationale sur l’augmentation importante du nombre des réfugiés, estimant que 14.000 personnes quittent leurs maisons chaque semaine pour fuir la violence.

Le terrible témoignage de Imène et le sort de son mari Farès, sont en fait le lot de très nombreuses familles irakiennes touchées par le nettoyage confessionnel. Ce que nous confirme Mohamed Mahmoud Khalidi, directeur du bureau du Croissant rouge dans le gouvernorat de Salah Eddine, chef lieu Takrit, mais originaire de la région de Bassora : « nous avons des difficultés énormes, nous dit-il, et le nombre de réfugiés ne cesse d’augmenter. Nous avons 30.000 familles enregistrées dans notre gouvernorat ».

أم سارة تروي مأساة مقتل زوجها الشاب علي أيدي مسلحين !
12/02/2007
باتت عمليات التهجير ألقسري في العراق تطال الجميع بحيث لم تعد توفر الزواج المختلط بين السنة والشيعة كما حدث للشابة سناء علي الشيعية وزوجها فراس صلاح السني قبل حوالي الشهرين.

وتروي سناء (18 عاما) باكية وهي تقف في طابور طويل لاستلام حصتها من المواد الغذائية من جمعية الهلال الاحمر العراقية قصة مقتل زوجها فراس (26 عاما) علي يد عناصر مسلحة في بغداد.وتقول سناء، وهي ام لطفلتين سارة (16 شهرا) واميرة (اربعة اشهر)، بعد مقتل محمد وهو توأم زوجي فراس، اقدم مسلحون علي طردنا من جنوب بغداد مع عائلة زوجي الي سامراء (125 كم شمال بغداد) وانا حامل في الشهر الاخير بأميرة .

وتضيف ام سارة كما تحب ان يناديها الاخرون بعد شهر من تهجيرنا قسرا، ارتأت والدة زوجي الذهاب مع ابنتها خنساء وابنة عمها الي منزل العائلة لجلب اغراض تركناها هناك وتشجعن باعتبار ان احدا لا يتعرض للنساء.وتؤكد لكن المسلحين قتلوهن امام المنزل ولم يستطع احد تقديم المساعدة خوفا من الانتقام (...) وتمكن اقربائي من اخراج الجثث من الطب العدلي بعد 20 يوما من مقتلهن ونقلن الي سامراء عن طريق محافظة ديالي .وتضيف بحسرة والدموع تملأ عينيها قرر زوجي مطلع كانون الاول (ديسمبر) الماضي التوجه الي بغداد لسحب مبلغ كان مودعا في احد البنوك وقبل وصولنا توقفت السيارة بسبب نفاد البنزين ما اضطره الى تركنا محاولا شراء كمية قليلة من الوقود .

تقول انتظرنا طويلا لكنه لم يعد فانتابني خوف وقلق فتقدم احد عناصر الشرطة واصطحبني مع طفلتي الي موقف سائقي سيارات من سكان سامراء لكي يبلغ اهل زوجي باختفائه .وتضيف ام سارة بعدها قررت الذهاب الي والدي الذي تزوج من امرأة اخري بعد ان طلق امي التي تزوجت بدورها من شخص اخر ورفضت حتي استقبالي. وتضيف انه رغم ذلك قررت البحث عن زوجي برفقة والدي واستمر ذلك حوالي 40 يوما بحثنا خلالها في مشارح بغداد حتي طلبت ان اشاهد صور القتلي فعثرت علي صورته مع رقم متسلسل وعلامات التعذيب واضحة جدا .

وتؤكد طلبت استعادة جثمانه فأبلغني احد العاملين ان زوجي دفن بعد اسبوع من خطفه في قبر يحمل رقما معينا في كربلاء حيث ما يزال هناك وليس بمقدور احد ان يجلبه (...) لقد ابعدت اعمال العنف قبره عن عائلته .يشار الي انه جري دفن اكثر من الفي جثة في مقبرة الوادي الجديد في كربلاء (110 كلم جنوب بغداد) بعد ان مضي عليها اكثر من شهر في برادات الطب العدلي في بغداد دون ان يتم التعرف عليها.

وتروي سناء عدت مع طفلتي الي سامراء حيث منزل والد زوجي الذي حملني مسؤولية مقتله قبل ان يطردني الامر الذي دفعني الي الاحتماء بجمعية الهلال الاحمر التي توفر لي المسكن والمأكل لكنني تلقيت تهديدا من جماعات مسلحة طلبت مني الرحيل (..) تدخل اهل الخير لمنعهم فأنا ارغب في تربية طفلتي في المدينة التي ينتمي اليها والدهما .

من جهتها، تقول ايمان طه مديرة مكتب جمعية الهلال الاحمر في سامراء قمت بتسجيل حوالي 2500 عائلة، رغم ان الكثير لم يتقدموا من اجل ذلك، منذ تفجير قبة الامامين العسكريين في سامراء في 22 شباط/فبراير 2006.وتفاقمت عمليات التهجير والطرد منذ عملية التفجير بحيث اعلن وزير المهجرين عبد الصمد سلطان قبل ستة اشهر ان عدد العائلات المهجرة بسبب اعمال العنف المذهبية بلغ 51 الف عائلة، اي حوالي 300 الف شخص نزحت غالبيتها باتجاه محافظات الجنوب. لكن الجهات المختصة تؤكد ان هذا الرقم تضاعف علي الاقل منذ الإدلاء بهذه التصريحات.

كما حذر المفوض الأعلي لشؤون اللاجئين في الامم المتحدة انطونيو غوتيريس المجتمع الدولي من كارثة انسانية مع نزوح 1.8 مليون عراقي داخل بلادهم ولجوء مليونين الي الخارج.واعلنت المنظمة الدولية للهجرة ان اعداد النازحين تزداد حيث يترك حوالي 14 الف شخص كل اسبوع منازلهم هربا من العنف.
وقالت ايمان ان معدل العائله الواحدة سبعة اشخاص (...) قصة سناء وفراس مؤلمة يعيشها بعض العراقيين ممن لحق بهم التهجير الطائفي القسري . بدوره، يقول جاسم محمد محمود الخالدي مدير مكتب جمعية الهلال الاحمر في محافظة صلاح الدين، كبري مدنها تكريت، والمتحدر من ابو الخصيب قرب البصرة هناك صعوبات جمة، فالاعداد تزداد وسط تدهور الاوضاع الامنية .ويضيف يوجد اكثر من 30 الف عائلة مهجرة مسجلة في مكتب المحافظة .

lundi 12 février 2007

CONDAMNATION A MORT DE 3 FEMMES IRAKIENNES

12/02/2007

http://www.alquds.co.uk/index.asp?fname=today/

CONDAMNATION A MORT DE 3 FEMMES IRAKIENNES

La haute cour pénale irakienne a condamné 3 jeunes femmes sunnites à la peine de mort, pour leur implication dans l’assassinat d’éléments de la police irakienne à Bagdad et leur participation à des opérations jugées terroristes par la cour.

Selon des informations émanant des avocats de la défense, les condamnées sont :

Wasn Taleb : 31 ans, accusée d’avoir participé avec des éléments armés, dans une attaque d’agents de police, laquelle s’est soldée par la mort de 5 d’entre eux.

2°Zeineb Fadhel : 25 ans, accusée d’avoir attaqué une patrouille mixte américano-irakienne en septembre 2006 à Bagdad et ce en compagnie de son mari et de son cousin.

3°Liquâa Omar Mohamed : 26 ans, accusée d’avoir participé à l’assassinat d’un responsable dans la zone verte, en compagnie de son mari et de son frère.

أحكام بإعدام 3 عراقيات بدعوي الاشتراك بهجمات

12/02/2007

بغداد ـ القدس العربي : أصدرت المحكمة الجنائية العليا العراقية الحكم بالإعدام علي ثلاث نساء من أهل السنة بتهمة الضلوع في قتل عناصر من الشرطة العراقية في بغداد واشتراكهن في عمليات اعتبرتها المحكمة إرهابية .

وذكر مصدر في نقابة المحامين العراقيين أن النسوة السنيات هن:

1 ـ وسن طالب 31 عاما التهمة قتل خمسة من عناصر الشرطة خلال اشتراكها مع مسلحين في الهجوم علي الشرطة.

2 ـ زينب فاضل 25 عاما التهمة مهاجمة دورية مشتركة للجيش العراقي والأمريكي في أيلول (سبتمبر) الماضي بالاشتراك مع زوجها وابن عمها في بغداد.

3 ـ لقاء عمر محمد 26 عامًا التهمة الاشتراك مع زوجها وأخيها بقتل مسؤول في المنطقة الخضراء.

سارعوا إلى إنقاذ حياة المناضلة الحقوقية العراقية

سارعوا إلى إنقاذ حياة المناضلة الحقوقية العراقية

ندى مؤيد

التي تعيش في منفاها الإضطراري المرعوب مع ابنتيها

لا تترددوا في كتابة رسائل إحتجاجية و تضامنية إلى العناوين التالية

Name : Nada Muaid Juma

case no : 385-06C02458

date of entry turky : 03-10-2006

my interview : 26-3-2007

my mobil : 00905388424061

nadabayati@yahoo.com

tarwd_orgs@yahoo.fr

United Nations High Commissioner for Refugees

fax unhcr : (312) 4412173

fax: : 03124411738

email : turan@unhcr.ch

email : turan@unhcr.org

tel : 0090 (312)4097000

adress:

bmmyk

sancak mah.tifilis cad.212

sokak no:3

06550 ankara

سارعوا إلى إنقاذ حياة المناضلة الحقوقية العراقية

ندى مؤيد

التي تعيش في منفاها الإضطراري المرعوب مع ابنتيها

تعتبر ندى مؤيد من بين النساء القياديات لمنظمة حرية المرأة في العراق التي تأسست في حزيران 2003 و التي تعنى بحرية وحماية المرأة العراقية في ظل الإحتلال ، و هي تشغل نائبة رئيسة المنظمة و الفاعلة الأساسية في تحريك ملفات الإضطهاد و الإختطاف و الإغتصاب و القتل الذي تتعرض له المرأة العراقية ، من طرف ميليشيات التظيمات الظلامية و الحكومية و الإستعمارية في ظل الإحتلال الأمريكي و البريطاني للعراق منذ مارس 2003 ، و قد تعرضت آلاف النساء العراقيات إلى جميع أشكال التنكيل و الإهانة و هتك الكرامة حتى الموت ، في الشوارع و الدهاليز و القصور و الثكنات العسكرية و مخافر الشرطة و المعتقلات السرية و العلنية و في كل مكان غير آمن و لا يحظى بالحماية الأمنية .

و قد استطاعت منظمة حرية المرأة بالعراق ، رغم قصر عمرها و هي تم تأسيسها لمواجهة إنتهاكات حقوق الإنسان التي تتعرض لها المرأة العراقية في الإحتلال و الحرب ، متابعة الإنتهاكات الجسيمة التي تتعرض لها المرأة العراقية اليوم ، كان لفعل المناضلة الحقوقية ندى مؤيد وقع كبير في فضح هذه الإنتهاكات و خاصة في سجون النظام الأصولي الإستئصالي بالعراق ، و قد استطاعت عقد مؤتمرين لفضح هذه الخروقات الجسيمة في حق المرأة العراقية :

ـ المؤتمر الأول في 27-11-2005 في بغداد و المؤتمر الثاني في 8-3-2006 في بغداد : حول الانتهاكات بسجن نساء الكاظمية :

من خلال زيارات المنظمة الى سجن نساء الكاظمية بتاريخ 22-11-2005 , 16-2-2006 ومقابلة السجينات هنالك تم تسجيل العديد من حالات الاغتصاب فقد تم اغتصاب العديد من النساء من قبل ضباط الشرطة ( وزارة الداخلية ) في مراكز الشرطة ووزارة الداخلية ولدينا تقارير مفصلة عن جميع الحالات.

و استطاعت إقتحام سجن الكاظمية الحكومي الذي تقطنه المئات من السجينات الموقوفات والمحكومات بالسنوات من السجن حتى الإعدام شنقا حتى الموت ، بعضها تم طبخ ملفات مزوره لهن بدافع من الإنتقام و الإحتقار و الإهانة بغية إذلال المرأة العراقية المتقدمة ، و قد تعرضت النساء المعتقلات بسجن الكاظمية للتنكيل و التعذيب و الإغتصاب من طرف ضباط وزارة الداخلية و أمام المعتقلين و هم في حالة سكر و عربدة .

إستطاعت المناضلة الحقوقي ندى مؤيد إقتحام سجن الكاظمية بالعراق و فضح هذه الممارسات و تقديم شكوى باسماء الضباط المجرمين الى نائب رئيس الوزراء والقاء القبض عليهم ,مما خلق للمناضلة الحقوقية ندى مؤيد معاناة جسام وصلت حد تهديدها بالوت من طرف عائلات الضباط المجرمين ، مما اضطرها إلى العيش في المنفى بتركيا في جو من الرعب و الملاحقات و التهديدات بالقتل ، و رغم طلبها للحماية لدى مكتب الأمم المتحدة بتركيا فإن المسؤولين عن هذا المكتب يردون عليها بوجوب طلب الحماية لدى الشرطة التركية ، و بدل حمايتها من طرف هذه الأخيرة يتم مضايقتها و ملاحقتها و استنطاقها من المسؤولين بالأمن التركيين ، كما قدمت طلب اللجوء السياسي لمكتب الأمم المتحدة الذي رد على طلبها إلا بعد 6 أشهر ليحدد لها موعدا للمقابلة يوم 26 مارس 2007 دون مراعاة وضعيتها الأمنية التي تهدد حياتها .

لهذا تناديكم المناضلة الحقوقية ندى مؤيد في منفاها الإضطراري بتركيا باعتباركم منظمات سياسية و حقوقية و نقابية و جمعوية و فعاليات المجتمع المدني بتركيا و العالم العربي و باقي دول العالم ، من أجل إنقاذ حياتها و حياة طفلتيها اللتان تعيشان معها في محنتها و فتح الطريق أمامها من أجل مغادرة تركيا إلى أحد البلدان الآمنة عبر العالم :

لا تترددوا في كتابة رسائل إحتجاجية و تضامنية إلى العناوين التالية

Name : Nada Muaid Juma

case no : 385-06C02458

date of entry turky : 03-10-2006

my interview : 26-3-2007

my mobil : 00905388424061

nadabayati@yahoo.com

tarwd_orgs@yahoo.fr

United Nations High Commissioner for Refugees

fax unhcr : (312) 4412173

fax: : 03124411738

email : turan@unhcr.ch

email : turan@unhcr.org

tel : 0090 (312)4097000

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06550 ankara

Sauvez la militante Nada Muaid Juma

Tous pour sauver la vie de la militante irakienne des droits humains Nada Muaid Juma, Réfugiée en Turquie dans un climat de terreur avec ses deux petites filles

N’hésitez pas à envoyer protestation et soutien :

Nada Muaid Juma est la vice présidente de l’organisation de la liberté de la femme irakienne constituée en juin 2003, il consacre ses activités à le liberté des femmes irakiennes. Dans les conditions du colonialisme les femmes irakiennes subissent toute sorte de ségrégation, violence et viols par des membres de milices intégristes et par des officiers du ministère de l’intérieur aux commissariat et prisons.

Des milliers de femmes sont enlevées, torturées et violées jusqu’à la mort. Tous cela, se passent sans que la police intervienne, le pire est que les femmes prisonnières sont violées dans beaucoup de cas par des officiers du ministère de l’intérieur aux commissariats et prisons de l’état.

Nada Muaid Juma avait travaillé et constitué de dossiers sur le sujet des femmes prisonnières, violées aux commissariats et prisons de l’état. Certains officiers étaient inculpés après des plaintes déposées au bureau du premier ministre. Certains officiers coupables ont été arrêtés et condamnés.

L’organisation de la liberté de la femme irakienne avait organisé deux congrès sur les viols dans les commissariats et prisons irakiens le 27/11/2005 et le 08/03/2006 après ses visites à la prison d’Alkadimia le 22/11/2005 et 16/02/2006. L'organisation détient des dossiers très importants sur ces affaires.

Nada Muaid Juma est poursuivie et menacée de mort par les familles de ces officiers.

A cause de sa situation grave, Nada Muaid Juma est obligée de quitter l’Irak pour sauver sa vie menacée. Elle est aujourd’hui en Turquie depuis plus de six mois dans des conditions de terreur et de menace. Sa vie est en danger !

La police au lieu de lui offrir un climat sécurisé, les agents de police arrêtent Nada Muaid Juma interrogée et suivie à chaque fois qu’elle sort de sa maison.

Les responsables au bureau des nations unies à Ankara ne répondent pas à sa demande d’asile qu’après 3 mois et lui fixent le 26/03/2007 pour discuter de sa situation.

Nada Muaid Juma ne peut pas vivre en Turquie dans ces conditions de terreur et de menace. Elle est obligée de quitter ce pays pour demander l’asile politique dans un pays qui lui offrira plus de sécurité pour continuer sa lutte pour la liberté de la femme irakienne menacée par l’enlèvement, la torture et le viol.

Pour sauver la vie de Nada, envoyez :

- des lettres de solidarités à Nada Muaid Juma.
- Des lettres de protestation au bureau des nations unies en Turquie


Voici les adresses et contacts:

Name : Nada Muaid Juma case no : 385-06C02458
date d’entrée en Turquie : 03-10-2006
Entretien avec le HCR : 26-3-2007
téléphone mobile : 00905388424061
nadabayati@yahoo. com
tarwd_orgs@yahoo. fr

United Nations High Commissioner for Refugees fax unhcr : (312) 4412173
fax: : 03124411738
email : turan@unhcr. ch
email : turan@unhcr. org
tel : 0090 (312)4097000
address :
bmmyk sancak mah.tifilis cad.212
sokak no:3 06550 ankara